Restauration de la dynamique fluviale au droit de la confluence Doubs-Loue - 2017
La confluence entre la Loue et le Doubs à fortement été remaniée dans le temps. Les aménagements majeurs engagés durant les derniers siècles (endiguements, protections de berges, extractions alluvionnaires en lit mineur et majeur) se sont accentués au cours des XIXe et XXe siècles avec le projet dit « POLONCEAU ». Ils ont atteint leur paroxysme après 1950 au travers de l'industrialisation des extractions en lit mineur et de la domestication de la confluence entre le Doubs et la Loue. Même s'il visait un objectif noble à l'époque vers une maitrise des débordements « sauvages et anarchiques » des rivières, ce projet a induit des conséquences majeures, et dévastatrices sur le plan écologique et social. En effet, les zones alluviales inféodées au Doubs et à la Loue constituaient des espaces souvent naturels et caractérisés de « sauvages » tels les Goubots, dont les seuls vestiges persistent encore aux abords de la confluence Doubs/Clauge/Canal du Moulin de Parcey. Ces espaces accueillaient une richesse et une diversité écologiques sans comparaison possible localement, ce qui apportait, outre la dimension écologique, une valeur sociale forte pour les plus passionnés voire pour les plus courageux (pour ne pas dire téméraires) au travers des activités de pêche et de chasse notamment. A l'échelle des basses vallées du Doubs et de la Loue, cette dynamique fluviale s'exprime encore mais de façon fragmentée et souvent très localisée. On peut citer par exemple, au-delà de la confluence du Doubs et de la Clauge, quelques amorces d'ajustements en amont du barrage du moulin de Parcey (secteur de la « brèche » de Nevy-lès-Dole et des mortes de la Loue). Notons que ce site constitue la limite aval de la « zone pilote » identifiée dans le projet de restauration de l¿espace de mobilité de la Loue sur le territoire du Val D'amour. A une échelle légèrement supérieure, notons les processus morphodynamiques animant la Basse Vallée du Doubs, avec les secteurs de Petit-Noir, Longepierre et Fretterans, bien connus des observateurs d'Oiseaux (Guêpier, oedicnème, sternes). Cette portion du Doubs profite d'un moindre niveau de domestication(digues en retrait, pas d'ouvrage hydraulique et peu de protections de berges) permettant l'expression de la dynamique du cours d'eau au sein de son espace de mobilité. A ce titre, un observatoire de la mobilité du Doubs a été créé récemment par les acteurs locaux.
Auteurs du document :
AERMC, ARTELIA, CD EAU ENVIRONNEMENT, SYNDICAT MIXTE DOUBS LOUE
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