En France, les milieux humides font face à des difficultés croissantes. Au cours du siècle dernier, plus de la moitié des zones humides ont disparu en France, et ce pour plusieurs raisons : urbanisation, intensification de l’agriculture, aménagement des cours d’eau etc. Ces milieux offrent pourtant des services écosystémiques essentiels, en limitant les risques de crues, en permettant une meilleure épuration de l’eau, en favorisant la préservation d’espèces remarquables etc. Des activités humaines sont possibles en milieux humides. L’élevage extensif en particulier, grand utilisateur de surfaces de prairies, mais aussi de pâtures moins classiques comme les landes humides et les abords de tourbières, apparait comme une activité primordiale pour la gestion de ces milieux. Cependant l’élevage, en France, est en crise : de nombreuses exploitations disparaissent suite aux départs en retraite des exploitants, on observe une perte de confiance dans le versement des aides agro-environnementales, et sur les zones humides spécifiquement cela entraine une perte de connaissance sur les conditions d’élevage propre à ces milieux. La préservation de l’élevage extensif apparait donc comme un objectif indispensable pour la conservation des espaces ouverts en milieux humides, et passe par le maintien d’une activité économique viable sur le long terme pour ces exploitations.