Répartition communale de la petite faune de montagne en France : bilan de la décennie 2010-2019 et évolution depuis 1950
En France, les massifs du Grand Nord-Est, du Massif central, des Alpes et des Pyrénées abritent des populations de galliformes de montagne (Tétras-lyre, Grand tétras, Gélinotte des bois, Perdrix grise des Pyrénées, Perdrix bartavelle, Lagopède alpin) et deux espèces de petits mammifères inféodés à la montagne (Lièvre variable et Marmotte).Les galliformes de montagne sont des espèces à forte valeur patrimoniale et sont répertoriés dans les annexes I et II de la directive Oiseaux de l'UE 2009/147/CE. Ils font donc l'objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat afin d'assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution. Cependant, ces espèces peuvent aussi être chassées dans le cadre de la législation nationale, tout en veillant à ce que la chasse ne compromette pas les efforts de conservation entrepris dans leur aire de distribution.La Marmotte est inscrite aux annexes II et IV de la directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE, c'est-à-dire que c'est une espèce d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite une protection stricte et la désignation de zones spéciales de conservation (site Natura 2000). Le Lièvre variable est inscrit à l'annexe V de la directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE, indiquant que pour cette espèce d'intérêt communautaire, le prélèvement dans la nature et l'ex-ploitation par la chasse sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.Le statut de conservation UICN au niveau national est variable selon les espèces : la Gélinotte des bois, le Lièvre variable et la Marmotte sont classés comme espèces à « préoccupation mineure », le Tétras-lyre, le Lagopède alpin, la Perdrix bartavelle et la Perdrix grise sont classés comme espèces « quasi menacées », alors que le Grand tétras est classé comme espèce « menacée ». Ces huit espèces montagnardes sont potentiellement toutes chassables en France, bien que chacune possède un statut cynégétique variable selon les départements et les années (Dos Santos et al. 2021). Du fait de tous ces enjeux de conservation, il semble essentiel de tenir à jour l'évolution de leurs aires de présence. C'est un des buts poursuivis par l'Obser-vatoire des galliformes de montagne (OGM), association 1901 agréée au titre de la protection de l'environnement créée en 1998, qui s'est donné pour mission d'assurer le suivi des populations des six espèces de galliformes montagnards présentes en France. Ces missions sont rendues possibles grâce à l'implication d'un vaste réseau de 51 membres actifs (établissements publics, associations cynégétiques, gestionnaires d'espaces protégés et associations naturalistes).
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