Peuplements de poissons du bassin Loire-Bretagne. Bilan des données collectées sur le Réseau de Contrôle de Surveillance entre 2007-2010
La Directive Cadre sur l'Eau (DCE) de 2000 vise l'atteinte du bon état des masses d'eau d'ici 2015. Un programme de surveillance a été mis en place afin d'assurer le suivi des milieux aquatiques (éléments physico-chimiques, biologiques et hydromorphologiques) en vue d'atteindre les objectifs fixés par la DCE. La constitution de ce programme dans le bassin Loire-Bretagne a abouti à la création de 420 stations dans le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS), dont 412 avec un suivi de la qualité des peuplements de poisson assuré tous les deux ans par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema). Le présent rapport est une synthèse à l'échelle du bassin Loire-Bretagne des données sur les peuplements de poissons obtenues par pêche à l'électricité lors deux premières campagnes du RCS (2007/2008 et 2009/2010), réseau supposé être représentatif de l'état général des eaux de surface du bassin. La représentativité du RCS vis-à-vis du bassin a été tout d'abord évaluée en fonction de la taille des cours d'eau, des hydro-écorégions et des pressions d'origine anthropique. Si les types d'hydroécorégions du bassin semblent globalement bien représentés, les cours d'eau de très petite taille vraisemblablement moins impactés sont sous-représentés dans le RCS. La répartition géographique de tous les taxons rencontrés sur le RCS entre 2007 et 2010 est présentée. Au total, on décompte cinquante-deux taxons de poissons et cinq espèces d'écrevisses sur les sites du RCS entre 2007-2010 dont plus d'une vingtaine n'est pas considérée autochtone et provient d'un autre bassin proche ou éloigné. Les extrémités sud et ouest du bassin semblent plutôt préservées d'espèces introduites de poissons et accueillent des communautés autochtones. Sept espèces présentes en Loire-Bretagne sont menacées de disparition (l'alose, l'anguille, le brochet, la loche de rivière, la lote, le saumon et l'ombre) et occupent souvent une répartition géographiquement très limitée. L'étude de la richesse et de la structure des peuplements de poissons traduit une forte banalisation de l'ichtyofaune d'une grande partie des stations RCS, du fait de la dominance d'espèces ubiquistes et peu exigeantes en termes de qualité de l'eau. De plus, la menace qui pèse sur la majorité des espèces migratrices du bassin, telles que l'anguille, confirme l'altération des peuplements. L'évaluation de l'état des peuplements de poissons à travers l'Indice Poisson Rivière (IPR) indique que 53 % des sites ne sont pas classés en bon état en 2007/2008 par l'indicateur. L'analyse comparative des résultats des deux campagnes d'échantillonnage montre une stabilité de l'état de l'ichtyofaune. Les cours d'eau situés en tête de bassin apparaissent moins souvent dégradés que les cours d'eau de grande taille. Cette probabilité de dégradation croissante avec la taille du cours d'eau correspond à un accroissement des pressions anthropiques sur les cours d'eau et leur bassin versant.
Auteurs du document :
TOMANOVA S., HUET C., VIGNERON T., ONEMA, BERTHIER C., BOUCHARD J., LEFEBVRE S., RIVIERE C., ROSET N., SREMSKI W., POULET N.
Diffuseur des métadonnées :
Office français de la biodiversité
Mots clés :
BASSIN LOIRE-BRETAGNE, HAUT BASSIN DE LA VIENNE, HAUT BASSIN DE LA LOIRE, HAUT BASSIN DE LA MAYENNE, HAUT BASSIN DE LA SARTHE, DEUX SEVRES, VIENNE, REPRESENTATIVITE RCS, RICHESSE TAXONOMIQUE, ESPECES AUTOCHTONES, ALLOCHTONES, REPARTITION DES TAXONS, ETAT ECOLOGIQUE DES COMMUNAUTES, PEUPLEMENT, POISSON, ECREVISSE
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