Les zones alluviales dynamiques constituent l'habitat primaire du Crapaud calamite, en particulier les zones de divagation des cours d'eau sur un substrat minéral ou les rives lacustres inondables avec une végétation clairsemée. La raréfaction de ces milieux entraine le Crapaud calamite à trouver refuge dans les milieux anthropiques secondaires : gravières, sablières, et autres sites d'extraction, friches, décharges et chantiers divers. La reproduction est également observée dans les prairies inondables et dans des mares d'eau douce à saumâtres en zone littorale. Le Crapaud calamite est un spécialiste des plans d'eau pionniers, s'asséchant régulièrement et donc pauvres en prédateurs. Ses oufs et ses têtards tolèrent des températures élevées et sont particulièrement adaptés aux plans d'eau se réchauffant rapidement. Il n'est pas rare que des pontes ou des têtards meurent lors d'un assèchement prématuré en période sèche. L'espèce est adaptée à ce risque grâce à une longue période de reproduction qui s'étend d'avril à septembre, un nombre élevé d'oufs pondus et une vitesse rapide de développement des larves. À ces avantages reproductifs s'ajoute le fait que les sites de reproduction appréciés par le Crapaud calamite sont souvent très jeunes, maigres et temporaires ; ces caractéristiques ne sont attractives que pour peu d'autres espèces. La pression de compétition et de prédation y est donc réduite. Ces plans d'eau pionniers sont désertés par le Crapaud calamite dès qu'ils se végétalisent.
Auteurs du document :
PUISSAUVE R., ONEMA, MNHN
Diffuseur des métadonnées :
Office français de la biodiversité
Mots clés :
REGLEMENTATION, ESPECE PROTEGEE, PEDAGOGIE, CARTE DE REPARTITION, HABITATS, CYCLE DE VIE, METHODE DE DETECTION, AMPHIBIEN
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