Résidus de médicaments et soins à domicile : acteurs, objets et hypothèses de projection pour limiter les émissions. Livrable L2
La mise en évidence de contaminations des eaux par des résidus de médicaments a conduit à des études, recherches et expérimentations, en France comme à l'international, dans différentes disciplines, le plus souvent tournées vers les établissements de santé. Ces projets ont souligné néanmoins l'importance des rejets domestiques en tant que sources de contaminations, en accord avec le constat du transfert des soins des établissements de santé vers la ville. A l'interface entre la ville et l'hôpital, l'hospitalisation à domicile (HAD) participe à ce transfert tout en permettant l'intervention de soignants chez le patient dans un cadre organisé de type hospitalier. Une enquête anthropologique a été réalisée auprès de professionnels intervenant dans ce cadre, afin de recenser les usages en cours et les dispositifs techniques et organisationnels qui pourraient éventuellement permettre une meilleure prise en compte des rejets de résidus de médicaments dans les eaux usées. Cette perspective est envisagée soit par leur transfert dans le soin de ville hors HAD, soit par leur perfectionnement. Le terrain d'étude est celui du site pilote de Bellecombe (SIPIBEL en Haute-Savoie, France), comprenant le Centre hospitalier Alpes-Léman et son réseau d'acteurs. L'enquête recense les principaux dispositifs en usage et des pistes existantes, s'agissant de nouveaux dispositifs. Elle fait apparaitre le rôle prépondérant de la distribution et de la segmentation du travail entre intervenants du soin, à savoir les aides-soignants, les infirmiers et les prestataires de soins à domicile. Il s'avérerait nécessaire de prendre en compte ces interrelations pour envisager la mise au point d'une procédure de récupération du principal vecteur des résidus de médicaments que constituent les excrétas. L'hypothèse de mise en place de cette procédure révèle des positionnements contrastés entre professionnels, notamment des sciences de l'environnement et du soin. En effet, l'enquête met en évidence que la notion de risque du point de vue des soignants est bien intégrée, mais centrée sur les risques professionnels et infectieux. Finalement, les gestions des risques infectieux et des risques chimiques posent des problématiques communes, et les travaux sur les seconds gagneraient à s'inspirer des premiers et à déployer des " ponts " avec les acteurs qui les gèrent.
Auteurs du document :
MAURICE A.C., EHESP, EHESP, AGENCE DE L'EAU RHONE MEDITERRANEE CORSE, UNIVERSITE LYON, GRAIE, AFB
Diffuseur des métadonnées :
Office français de la biodiversité
Mots clés :
SOCIOLOGIE, ENQUETE, CONTAMINATION, RISQUE INFECTIEUX, HAUTE SAVOIE, RESIDUS DE MEDICAMENTS, CHANGEMENT DE PRATIQUES, SOIN A DOMICILE, CENTRE HOSPITALLIER, HOSPITALISATION A DOMICILE, RISQUE CHIMIQUE, EXCRETAS
Thème (issu du Text Mining) :
SANTE - HYGIENE - MICROORGANISME PATHOGENE, INFORMATION - INFORMATIQUE
Un permalien est l'URL initiale d'un article ou d'une page, conçu pour refèrer un élément d'information et rester inchangé de façon permanente.Permalien :