Depuis le début du mois de juin, à la faveur des faibles précipitations et des températures très chaudes pour la saison, les sols se sont asséchés sur le pays, notamment sur une large moitié nord. Le déficit de précipitations, d'environ 15 % en moyenne sur le pays, présente de fortes disparités géographiques. La moitié nord a été généralement très peu arrosée par rapport à la normale, avec souvent moins de 5 jours de pluie. Le déficit est supérieur à 50 % en Bretagne, dans le Centre, en Île-de-France, en Picardie et en Champagne-Ardenne. Les cumuls ont en revanche été excédentaires sur un petit quart sud-est, atteignant localement plus de deux fois la normale. La sécheresse du sol, qui s'est accentuée au cours du mois de juin sur le nord du pays et le Massif central, ne présente pas au 1er juillet 2015 de caractère exceptionnel, contrairement aux années 1976 ou 2003. La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit, en ce début d’été, la période de baisse généralisée vers la période d’étiage. Le nombre de points de suivi en hausse (5%) est désormais très réduit. Le nombre de points de suivi qui affichent une tendance à la baisse (81%) a fortement augmenté par rapport au mois dernier (50%), au détriment du nombre de points de suivi stables (14%) qui a diminué en contrepartie. Cette situation de baisse généralisée des niveaux est habituelle pour la période estivale qui démarre. La situation des nappes au 1er juillet traduit clairement la tendance d’évolution vers les plus basses eaux. Les débits des cours d’eau chutent très vite : 26% des stations hydrométriques montrent des débits inférieurs à la valeur quinquennale sèche. Au 10 juillet, 30 départements ont mis en œuvre des arrêtés de restrictions des usages de l’eau. 12 cartes illustrent ce document.