La situation nationale est contrastée. Les passages pluvieux ont été quasi absents en avril hormis en tout début et toute fin de mois. Ainsi, la pluviométrie du mois d’avril a été déficitaire sur l’ensemble du pays. En moyenne sur la France, le déficit pluviométrique a été supérieur à 50 %. Les cumuls ont été extrêmement faibles le long des frontières du nord et du nord-est. Le déficit des précipitations cumulées depuis septembre reste le plus souvent supérieur à 25 % sur la moitié nord du pays. Au sud, il s’accentue des Landes à l’ouest de l’Aude, tandis que de l’Hérault, les Cévennes, le sud des Alpes à la Haute-Corse la pluviométrie est quasi-normale. Suite aux faibles précipitations du mois d’avril et aux températures élevées du début du mois, la sécheresse des sols s’est généralisée. Les écoulements des rivières sont plutôt faibles : 27% des stations hydrométriques présentent des débits minimums correspondant à des valeurs inférieures à la fréquence décennale sèche et 90% sont inférieures à la médiane. Le niveau des nappes est hétérogène d’une région à l’autre. Les deux tiers des nappes (67%) affichent un niveau inférieur à la moyenne. Seuls quelques rares secteurs, est et sud du bassin parisien et amont du bassin Adour-Garonne ainsi qu’une partie du pourtour méditerranéen, présentent des niveaux autour de la moyenne voire modérément hauts. En cette fin de période de recharge hivernale, près des deux-tiers des points (59%) sont désormais orientés à la baisse. Au 17 mai, 12 départements ont mis en œuvre des arrêtés de restrictions des usages de l’eau. Ceci est comparable aux années 2011 et 2012 à la même date, mais supérieure aux années 2015 et 2016. 19 cartes illustrent ce document.