Evaluation de la composition des déchets en vue de leur traitement par méthanisation
Quand on travaille sur les déchets et que l'on veut connaître leurs compositions, de nombreux problèmes se posent: celui de l'échantillonnage, de la préparation de l'échantillon, et même parfois, de la méthode à utiliser pour accéder à l'information. Bien évidemment la plupart du temps on ne peut avoir qu'une approche globale de leur composition, et il faut s'en contenter. Si certaines méthodes ont un protocole bien défini, d'autres, comme la mesure du potentiel méthane, dépendent souvent du laboratoire qui le réalise, quand on n'utilise pas directement la formule de Keymer. Mais dans ce domaine, on peut espérer qu'un consensus (du moins sur les moyens à mettre en ½uvre) se réalisera rapidement. Il n'empêche que les caractéristiques de l'inoculum resteront un élément perturbateur dans la comparaison des résultats et la variabilité des déchets dans le temps peut conduire à des surprises (dans les deux sens) sur la production de méthane. Dans cet article, Pierre Buffière et Rémy Bayard posent les vrais problèmes notamment par une analyse rationnelle de la nature de la matière. Ils apportent aussi des solutions pragmatiques pour essayer de mieux appréhender ce flux entrant dont on sait l'importance qu'il y a sur la stabilité et la productivité des digesteurs. D'autres aspects importants sont (ou seront) aussi à évaluer, comme la bio disponibilité des éléments essentiels au consortium microbien, ou comme la «fermentescibilité» qui exprimera la vitesse à laquelle une matière spécifique est consommée dans un digesteur. Identifier et quantifier l'impact des intrants dans un digesteur permettra d'aller plus loin dans leur maîtrise et leur productivité.
Revue L' Eau, l'industrie, les nuisances FRA N° 336
Langue :
Français
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