Cette communication a pour objectif de mettre en évidence les limites de critères habituels de dimensionnement des barrages vis-à-vis des crues, et d'examiner dans quelle mesure d'autres critères pourraient être utiles. Elle est en cela tout à fait cohérente, semble-t-il avec les récentes évolutions réglementaires (renforcement des exigences concernant les consignes de crues, et surtout études de dangers). Dans cette perspective, nous avons confronté des retours d'exéprience récents, une analyse des cas de ruptures recensés et des analyses quantitatives simples. Cela aboutit à quelques propositions pratiques: mieux prendre en compte l'incertitude dans les études hydrologiques, avec une analyse mathématique adaptée, ou plus simplement en « testant » l'occurrence de crues plus fortes (par exemple deux fois plus forte que la crue de projet), dimensionner la revanche et la crête en fonction du risque crue et accepter, pour certains barrages, que la cote des PHE puisse être dépassée, plus généralement, utiliser la probabilité de rupture en crue (ou plutôt la probabilité de causer une victime) comme outil de dimensionnement ; des outils spécifiques sont décrits à cet effet, qui donnent des résultats cohérents avec les statistiques publiées, et plus convaincants parfois que les critères classiques, enfin, tenir compte du caractère intrinsèquement peu sûr des barrages écrêteurs de crue en renforçant pour ces ouvrages les critères de dimensionnement et en organisant des mises en eau contrôlée.
Revue Houille blanche (Grenoble) FRA N° 2 Pages 65-72
Langue :
Français
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