Les proliférations :
Les proliférations d’espèces sont des phénomènes souvent saisonniers apparaissant généralement au printemps et en été. Elles sont connues dans de nombreux pays et sur tous les continents. En France, des proliférations de macro-algues ont été observées dans l’hexagone et l’outre-mer. Parmi ces macro-algues, plusieurs espèces peuvent être responsables de blooms en milieu côtier ; il s’agit particulièrement d’algues vertes mais aussi d’algues brunes et rouges.
Les processus et les causes de prolifération des macro-algues sont partiellement connus. Il semble que quatre critères doivent être réunis pour qu’une prolifération puisse se former : un confinement du milieu, une température optimale, un bon éclairement de la colonne d’eau et un apport en nutriments (azote et phosphates).
Les proliférations d’espèces natives sont des phénomènes naturels mais qui ont pris de l’ampleur en termes de fréquence et de magnitude. Cette augmentation du nombre de prolifération de macrophytes pose actuellement des problèmes dans les écosystèmes marins côtiers dont le plus important est l’hypoxie ou l’anoxie. Certaines marées vertes peuvent être considérées comme des HAB « Harmful Algal Bloom » en raison de leur toxicité. Ces macro-algues peuvent également poser des problèmes économiques. C’est pourquoi de nombreux réseaux nationaux et de programmes existent afin de suivre et de mieux comprendre ces phénomènes. Des plans de gestion existent aussi, mais ils consistent principalement au ramassage de ces algues vertes. Par conséquent, il est nécessaire de mettre en œuvre des mesures de prévention afin de diminuer les flux de nutriments.
Les invasions biologiques
Elles jouent un rôle essentiel dans le changement global du XXe et XXIe siècle. Le phénomène est très largement répandu dans le monde. Il s’agit en fait d’une altération de l’écosystème qui est irréversible à l’échelle humaine.
Dans l’écosystème hôte, les impacts se traduisent par des changements de la diversité, de la biomasse, de la structure et de la composition des communautés, ainsi que par des modifications au niveau des réseaux trophiques, de la production primaire, des cycles de nutriments et des régimes de perturbation.
On estime à 189 le nombre d’espèces introduites mais il s’agit sûrement d’une sous-estimation. Différents moyens de gestion sont disponibles mais la solution la moins couteuse et la plus efficace reste la prévention.
(source : www.biotope.fr )