Les proportions des minéraux argileux d'origine pédogénétique dans les sédiments holocènes de l'étang de Berre augmentent graduellement au cours des six derniers millénaires. Cette lente croissance est corrélable avec l'extension progressive des superficies mises en culture aux dépens des espacesforestiers depuis le Néolithique. Certains niveaux des dépôts se singularisent par la présence de smectite très altérée et plus particulièrement héritée des horizons pédologiques superficiels, brutalement dépourvus de couvert végétal protecteur lors de chaque phase majeure de déboisement (Néolithique final, âge du Bronze, époque gallo-romaine, fin du Moyen Age). Ces périodes de crise traduisent les principales étapes de l'anthropisation du bassin-versant de l'étang.