Relation entre la faune de quelques rivières du nord-ouest de l'Angleterre et les activités humaines
MINSHALL et KUEHNE ont signalé que, dans la « Région des lacs » en Angleterre, alors que la faune typique d'un ruisseau à fond pierreux peut monter jusqu'aux sources dans les montagnes, il y a des zones où la faune est pauvre, hormis les Plécoptères. Dans ces dernières eaux, le pH et le taux en calcium sont faibles, comme l'ont montré SUTCLIFFE et CARRICK qui pensent qu'il s'agit d'une pollution atmosphérique. De telles communautés habitent les affluents de la Rivière Lune. La rivière elle-même traverse une gorge où, grâce aux éboulis, le fond est stable. La faune actuelle est riche en espèces et en individus, surtout en larves de Tricoptères avec filet. C'est presque la seule région où les mollusques ne risquent pas d'être écrasés par les pierres roulantes. En aval, dans une longue plaine alluviale, le substrat est instable et, en conséquence, les espèces sont peu nombreuses bien que les individus de quelques-unes soient abondants. Une augmentation de l'enrichissement actuel provenant des villes et des prairies cultivées pourrait provoquer une croissance excessive des algues filamenteuses. Celles-ci font disparaître la vraie faune lithicole et disparaissent elles-mêmes en temps de crue, en emportant vers l'aval les animaux qu'elles hébergent. Au-delà de la plaine, la rivière traverse une région à pierre meulière, sur un lit plat et lisse. Entre deux barrages, ce lit est couvert de mousses habitées par 4 espèces d'éphémères qui ne se trouvent ailleurs, que dans de petites baies où le courant est faible. On a remarqué dans une rivière voisine la disparition de telles espèces après l'amélioration du lit par les ingénieurs.
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