Le PLAGEPOMI Rhône-Méditerranée 2010-2014, en cohérence avec le Plan de Gestion Anguille de la France, soulève la nécessité de mettre en place des mesures de gestion pour favoriser la dévalaison de l’Anguille sur les fleuves côtiers méditerranéens.
Afin de limiter l’impact de l’hydroélectricité qui affecte potentiellement la migration des anguilles argentées et pour assurer leur échappement vers la mer, il est donc indispensable de caractériser l’impact des aménagements hydroélectriques et la dynamique migratoire sur le bassin du Rhône et sur les fleuves côtiers méditerranéens.
L’Association MRM a initié en 2012 des investigations pour identifier les études déployées en France et dans le monde qui visent à approfondir les connaissances sur la dévalaison des anguilles et d’étudier leur transposabilité en Rhône-Méditerranée.
Les études 2013 consistent à approfondir ce travail préalable en déterminant la faisabilité de mettre en place un suivi par l’intermédiaire d’engins de pêche professionnelle sur le Rhône et sur les fleuves côtiers méditerranéens.
Sur le Rhône, grâce à la disponibilité d’un ancien pêcheur professionnel, des tests d’échantillonnage aux verveux ont été déployés à partir d’août 2013 et sont prévus jusqu’au mois d’avril 2014. Les premiers retours d’expérience ne sont malheureusement pas très encourageants (peu de captures, faible évolution des captures d’anguilles argentées) malgré le bon déroulement technique des opérations d’échantillonnage et le maintien des verveux dans des conditions hydrologiques très variées (crues du Rhône). Des interrogations ont également émergé au cours de ces expérimentations quant à la pertinence d’un tel échantillonnage en raison de l’ouverture des engins vers l’aval et la nécessité de les déplacer lors des augmentations importantes de débit.
Sur les fleuves côtiers, des sites potentiels de suivi ont été identifiés. Des expérimentations d’échantillonnage de la Touloubre laissent penser que la mise en place d’une capétchade à l’embouchure d’un cours d’eau tributaire d’un étang/lagune est intéressante (maintien du dispositif lors d’une crue, capture d’individus).
En 2014, les échantillonnages du Rhône seront poursuivis jusqu’à la fin de la période supposée favorable à la dévalaison (avril). Le retour d’expérience global permettra de juger de la pertinence d’un tel suivi et de réfléchir à ce qui peut être envisagé en routine par la suite.
Le travail engagé sur les côtiers sera poursuivi pour affiner la sélection des sites préidentifiés (prise en compte de la pertinence d’un suivi, mobilisation des acteurs locaux…).
Des investigations complémentaires seront également déployées concernant les autres méthodes d’études identifiées en 2012 (dépouillement vidéo de la passe à poissons de Bladier Ricard, analyse hydrologique et recueil des données des microcentrales du fleuve Var).