Etude expérimentale du pouvoir pathogène de bactéries du genre vibrio isolées dans la région Nord Pas de Calais

Des travaux effectués dans notre laboratoire (Hemandez 1989) ont permis d'une part le développement d'une méthode en microplaque, simple et rapide, pour le dénombrement des vibrions et d'autre la sélection critères phénotypiques permettant une identification présomptive, au niveau de l'espèce, des vibrions halophiles. Cette méthodologie a été appliquée sur le site de la centrale thermonucléaire de et sur littoral Nord - Pas de Calais. Elle a d'ores et déjà permis de confirmer que ce groupe microbien y profite de l'échauffement eaux et des rejets de matières organiques. D'autres facteurs comme la saison, la dessalure ou l'apparition de blooms phytoplanctoniques peuvent modifier la répartition des espèces à l'intérieur du groupe. Associées à V. alginolyticus et V. harveyi, espèces omniprésentes et peu agressives, des souches de V. anguillarum et V. damsela connues pour les dégâts très importants qu'elles occasionnent dans les piscicultures ont été isolées. Nous avons également trouvé des souches de V. parahaemolyticus qui peut être responsable l'homme d'entérites aigües parfois confondues avec des shigelloses. L'étape qui s'impose maintenant est donc la détermination du pouvoir pathogène de ces souches isolées de l'environnement vis-à-vis du poisson et de l'homme. L'approche de ce problème par un modèle expérimental permet de comprendre le phénomène de la pathogénicité d'une souche par l'étude approfondie des facteurs mis en jeu. De plus, dans un domaine appliqué tel que par exemple la recherche ou l'amélioration traitement ou l'étude de l'action d'agents pharmacologiques sur l'infection expérimentale, le modèle animal permettra de un tri des produits actifs avant les tester sur l'espèce infectée.