Dakar, port de pêche

The coast of French Western Africa undoubtedly has a great ichthyic resource. Every scientist who has worked on its marine fauna has acknowledged the multiplicity of its species and their richness. Each scientific mission has underlined the abundance of edible species and the intensive exploitation possibilities it had to offer. This point of view has been confirmed by the interesting results obtained by some high-sea trawlers from La Rochelle, Arcachon or Boulogne-sur-Mer which have abandoned the North Atlantic fisheries for a few years now and exploit on a regular basis those of the coast of Mauritania and Senegal. For each campaign (about a month long) these trawlers bring back: either 45 to 70 tons of selected and sorted fish (trawlers from La Rochelle), or 250 to 300 tons of various types of fish, of a determined size and weight (freezing trawlers of the "Pêche et Froid" company). Numerous scientific missions have been conducted on the A.O.F. (French Western Africa) coast. They have established a nearly complete catalogue of the ichthyic fauna, and, have underlined, in various reports, the possibilities of a rational exploitation of the coastal fisheries. Following these reports, some metropolitan type companies have been created, without success. Even in Dakar, which is seen as the up and coming fishing harbour of the A.O.F., fishing, gear, fishing techniques and fish treatment are still the same as those described by professor Gruvel in his first reports (1902-1905). Moreover, any attempt at modernising these techniques has not gone further than the artisanal stage; either through lack of money, or through will to use as little funds as possible in order to produce at very low prices and then make the maximum profit. Due to its geographical position, Dakar is bound to become the industrial fishing harbour of Sub-Saharan Africa; the current exceptional circumstances call for a great effort to move in this direction. (unverified OCR), La richesse ichtyologique de la côte de l'Afrique Occidentale Française est un fait indiscutable. Tous les savants qui ont étudié sa faune marine ont reconnu la multiplicité des espèces qui la constituent et leur richesse. Les missions qui se sont succédées sur ce littoral ont signalé, d'un commun accord, l'abondance des espèces comestibles et les possibilités d'une exploitation intensive qui s'y offraient. Ces appréciations des naturalistes ont été confirmées jusqu'ici par les résultats intéressants obtenus par les chalutiers de grande pêche de La Rochelle, d'Arcachon ou de Boulogne-sur-Mer qui, délaissant les fonds de pêche de l'Atlantique Nord, viennent depuis quelques années exploiter régulièrement les pêcheries des côtes de Mauritanie et du Sénégal - encore bien mai connues pourtant - pour ramener, à ia fin de chaque sortie d'une durée approximative d'un mois: soit 45 à 70 tonnes de poissons choisis et triés (chalutiers de La Rochelle), soit de 250 à 300 to~mes de poissons divers quand la pêche ne porte plus sur des espèces choisies, d'une taille et d'un poids déterminés (chalutiers congélateurs de "Pêche et Froid"). Depuis 1902, de nombreuses missions se sont succédées sur le littoral de l'A. O. F. Elles ont établi un catalogue à peu près complet de la faune ichtyologique, et, dans de multiples rapports, ont insisté sur les possibilités d'une exploitation rationnelle des pêcheries du littoral. A la suite de ces rapports, quelques essais d'entreprises à forme métropolitaine ont bien été tentés; il ne semble pas qu'ils aient réussi, et, . même à Dakar, cité par tous les rapporteurs comme le port de pêche de l'avenir en A. O. F., la pêche, les engins, les procédés de pêche et de traitement du poisson sont restés tels que les décrivait le Professeur Gruvel dans ses premiers rapports (1902-1905). De plus, lorsqu'un effort a été tenté pour une modernisation de ces procédés, il ne semble pas avoir dépassé le stade artisanal, soit par manque de moyens, soit par la volonté arrêtée d'immobiliser le moins possible de capitaux et de produire aux prix les plus bas, pour écouler ensuite aux tarifs les plus élevés. Par sa situation géographique, Dakar est pourtant appelé à devenir le port de pêche industriel de l'Afrique Noire ; les circonstances exceptionnelles actuelles sont propices pour qu'un vigoureux effort soit tenté dans ce sens. ... (OCR non contrôlé)

Auteurs du document :

Le Gall, Jean

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ISTPM

Thème (issu du Text Mining) :

FAUNE, MILIEU NATUREL

Date :

1943

Format :

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Source :

Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1943 , Vol. 13 , N. 1-4