Influence du débit de base et de la durée des éclusées sur la dérive d'alevins de truite commune : expérimentations en canal semi-naturel
Le fonctionnement par éclusées de certains ouvrages hydroélectriques installés sur des rivières de montagne à peuplement salmonicole est souvent considéré comme responsable du déficit en alevins observé sur les secteurs à l'aval immédiat du rejet. Une des causes majeures avancée de ce déficit est l'entraînement forcé des alevins dès l'émergence. Une approche expérimentale de ce phénomène est apparue nécessaire pour identifier et quantifier les facteurs mis en jeu. Un ancien bras de la rivière Oriège a été ainsi aménagé au niveau du canal de fuite de l'usine hydroélectrique d'Orlu, en Ariège (09). Ce système semi-naturel permet, sur un substrat et des abris naturels, de simuler des éclusées et de quantifier la dérive des alevins résultante. Sur un bief à faciès d'écoulement mixte radier-plat, nous avons testé deux modalités pour la durée des éclusées (10 minutes et 3 heures), associées à deux modalités pour la valeur du débit de base (débit précédant l'éclusée), soit 150 et 250 l/s. Le débit plafond des éclusées a été fixé à 1 500 l/s, ce qui correspond à un facteur de 6 à 10 par rapport aux débits de base, situation fréquemment rencontrée sur l'Oriège. Les résultats sont comparés et discutés. En définitive, il apparaît que les éclusées entraînent systématiquement une dérive forcée des alevins. Cette dérive intervient principalement au démarrage de l'éclusée et est d'autant plus forte que le débit de base est faible.
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