Les lacs subalpins sont d'altitude moyenne (de 200 à 700 m), généralement profonds (plus de 100 m) et oligotrophies. Ils présentent l'été un épilimnion chaud se superposant à un hypolimnion toujours froid. Aussi abritent-ils aussi bien des Salmonidés que des Cyprinidés et des Percidés, avec accessoirement des Gadidés (Lotte) et des Esocidés (Brochet). Les lacs de l'Europe centrale contiennent en outre des Siluridés (Silurus glanis) et ceux d'Italie du Nord (à l'exception du Lac de Garde) des Clupéidés (Paralosa lacustris). Les lacs les plus oligotrophes sont les lacs à Omble-Chevalier (Salvelinus alpinus), les plus eutrophes des lacs à Cyprinidés et à Perche (Lac de Morat). Le plus grand nombre de ces lacs sont cependant des lacs à Corégones et à Perche (Léman, Neuchâtel, Constance, etc...). Le rendement pondéral annuel varie avec le mode d'exploitation. Par exemple, de 1897 à 1961, dans les eaux françaises du Lac Léman, les captures annuelles en poids se sont accrues de 4 fois ; mais alors que les Corégones représentaient 63,8% de ces captures en 1897, ils n'atteignaient pas 1% en 1922, pour remonter à 27,1% en 1961. Ce rendement est, à l'hectare, d'une vingtaine de kilogrammes pour les lacs à Corégones et à Perche, plus faible pour les lacs à Omble-Chevalier et plus fort pour les lacs à Cyprinidés et à Perche. Le rendement financier annuel varie non seulement avec l'abondance des captures mais aussi avec la qualité du poisson péché. Aussi dans le Lac Léman le prix moyen de 10 kg de poisson péchés a augmenté de 4 F, de 1922 à 1961, grâce à une plus grande abondance relative des Corégones.
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