Empreinte biodiversité importée de la France : état de l'art
Le commerce international, en plein essor depuis le début du XXe siècle du fait de la mondialisation économique, est marqué par une multiplication des échanges de biens et services à travers la planète. La longueur et la complexité des chaînes d'approvisionnement s'accroissent et le phénomène de télécouplage s'accentue, avec une dissociation des lieux de production et de consommation. Or, les activités humaines de production et de commercialisation exercent, par leurs émissions et leur utilisation de ressources, des pressions significatives sur la biodiversité. Ainsi, du fait de ses importations, un pays peut causer de manière indirecte des pressions importantes sur la biodiversité à l'étranger. De nombreux pays développés, comme la France, sont d'ailleurs des «importateurs nets» d'impacts sur la biodiversité, c'est-à-dire qu'ils exercent des impacts plus importants sur la biodiversité étrangère à travers leurs importations que sur la biodiversité domestique. Cette part de responsabilité vis-à-vis des enjeux de biodiversité en dehors du territoire est encore mal connue. Cependant, depuis quelques années, la recherche se mobilise pour mieux documenter cette réalité, et il est possible d'extraire les résultats de certaines études pour la France. Sur la base de l'analyse de ces résultats, cette publication présente un état de l'art de l'empreinte biodiversité importée française et discute quelques pistes d'actions qui peuvent en être tirées.
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