Redéfinition des seuils sécheresses à la Réunion. Rapport final

Dans le cas de la gestion des sécheresses, il est utile de mettre en place des seuils permettant de définir des niveaux de gestion particuliers, nécessitant une intervention de la part du gestionnaire, typiquement l'information aux usagers ou des mesures de restriction sur les prélèvements pour maintenir des débits minimum dans les cours d'eau. Par sécheresse, on entend ici sécheresse hydrologique conduisant à des situations d'étiage, le Seuil Sécheresse correspondant alors à un niveau critique dans le cours d'eau ou en nappe. Ce rapport s'attache à effectuer une analyse bibliographique préliminaire pour dégager la méthodologie de détermination de seuils sécheresse sur l'île de la Réunion. Une définition statistique de l'aléa est retenue afin d'avoir une référence objective, commune à un ensemble de sites, qui permet d'assurer une fréquence d'apparition similaire des événements critiques à long terme. Par exemple, les seuils de débits basés sur le VCN3 (minimum annuel des débits moyens sur 3 jours) pour des périodes de retour 2, 5, 10 et 20 ans ont été choisis pour les différents niveaux de sécheresse (respectivement vigilance, alerte, alerte renforcée et crise). Une sélection de stations hydrométriques et piézométriques de référence est ensuite effectuée, fonction des données disponibles, de leur représentativité au sein de la région et des enjeux, et des seuils sécheresse sont déterminés sur chacune d'elle. Une première évaluation sur la cohérence spatiale et temporelle de ces seuils a été effectuée, ainsi qu'une comparaison aux valeurs des seuils sécheresse actuellement en vigueur. Dans l'ensemble, les seuils calculés présentent une bonne cohérence temporelle, avec des sécheresses marquées bien identifiées au niveau régional. Il existe cependant des situations d'étiages marqués qui ne sont observables que localement sur certaines stations. Au-delà du phénomène naturel, l'aléa sécheresse peut avoir des impacts socio-économiques suivant les usages de l'eau dans la région. Ainsi, si l'on veut plus généralement caractériser un risque, la valeur de l'aléa doit, dans une seconde étape, être croisée avec les contraintes et enjeux locaux (la vulnérabilité).

Auteurs du document :

NICOLLE P., PERRIN C., ANDREASSIAN V., IRSTEA

Diffuseur des métadonnées :

Office français de la biodiversité

Mots clés :

LA REUNION, SEUILS SECHERESSE, INTRUSION SALINE

Date :

2014

Type de ressource :

Document

Format :

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