Diffusion de supports pédagogiques sur le thème des résidus de médicaments dans les eaux : enquête sur les perceptions de cadres et futurs cadres en santé. Livrable L4
Depuis 2010, le site pilote de Bellecombe (Sipibel) a permis, conjointement à l'étude de ses effluents urbain et hospitalier, de mener des travaux pour rendre compte et modifier les perceptions et attitudes relatifs au sujet des résidus de médicaments dans l'eau dans son territoire. En 2017, ces démarches ont abouti a la mise en ligne de deux " kits " de sensibilisation sur le thème, dont un a destination de professionnels, par le GRAIE et ses partenaires (www.medicamentsdansleau.org). Dans une démarche de prolongation de cette animation et d'étude de la réception des messages des kits, une initiative de sensibilisation a été menée a l'Ecole des hautes études en sante publique. Les savoirs et perceptions des professionnels et futurs professionnels cadres en sante formes par cette école ont été étudiés par questionnaire avant et après interventions, et par recueil qualitatif, notamment au sujet d'une option de collecte d'excreta de patients, première source de résidus de médicaments dans l'environnement. Ce rapport en présente les principaux résultats, et enseignements sur pour la sensibilisation du public enquêté. L'un des principaux constats est l'hétérogénéité des représentations autour du sujet, nécessitant d'adapter les messages selon le public en sante interpelle. Il apparait aussi possible d'améliorer les connaissances du " petit cycle de l'eau " de ces professionnels, qui sont proches de celles évaluées chez le grand public. Un point d'attention devrait être envisage sur la source des rejets de MNU, perçue nettement plus importante en moyenne que toutes les autres, ainsi que, chez les paramédicaux, sur le devenir des résidus de produits nettoyants. Les Inspecteurs de l'action sanitaire et sociale ressortent comme des acteurs potentiellement intéressants, par leur perception des risques plus importante que chez les autres promotions, ainsi que les profils droit/SHS, qui tendent à avoir une opinion plus positive de l'option de collecte d'excreta de patients. Des réticences déjà identifiées durant la conception des kits demeurent, particulièrement pour les acteurs de terrain. Le poids du contrôle perçu des professionnels sollicites ressort particulièrement. Les messages utilises doivent s'adapter à ce manque de moyens perçus, par exemple par la présentation conjointe d'expériences d'autres acteurs. S'agissant de l'option de collecte d'excretas, après intervention, les répondants ne contredisent pas dans l'ensemble son efficacité potentielle, et sont mêmes prêts à la soutenir, mais il reste encore à leur démontrer sa faisabilité et son caractère mesure si une mise en oeuvre était décidée. Enfin on relève que le lien entre perceptions de risques sanitaires lies aux résidus de médicaments et avis sur la collecte d'excretas de patients est différent selon les classes enquêtées : négatif chez les ingénieurs hospitaliers, positif dans une promotion de directeurs. Ces perceptions de risque mériteraient d'être étudiées plus en détail.
Auteurs du document :
MAURICE A.C., EHESP, EHESP, AGENCE DE L'EAU RHONE MEDITERRANEE CORSE, UNIVERSITE LYON, GRAIE
Diffuseur des métadonnées :
Office français de la biodiversité
Mots clés :
SOCIOLOGIE, PERCEPTION, PEDAGOGIE, HAUTE SAVOIE, RESIDUS DE MEDICAMENTS, CHANGEMENT DE PRATIQUES, CADRES DE SANTE
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