Suivi de la croissance et de la mortalité d'espèces végétales indigènes plantées en vue de reconstituer des habitats de forêt sèche à La Réunion. Rapport méthodologique, protocole version 1 (octobre 2021)
Depuis l'arrivée de l'Homme sur l'île de La Réunion au cours du XVIIe siècle, plusieurs milliers d'espèces, notamment de plantes, y ont été introduites. Certaines sont devenues envahissantes et menacent plusieurs écosystèmes, dont la forêt sèche. Un projet Life+, conduit entre 2014 et 2020, visait à restaurer cet écosystème unique au monde par des actions multiples. Différentes modalités de lutte contre les plantes exotiques envahissantes et de plantation d'espèces indigènes ont été mises en place sur plus de 7 ha de parcelles expérimentales. Ces parcelles feront l'objet de suivis sur le moyen-long terme par les agents du Parc national de La Réunion. Près de 78 000 plants appartenant à 55 espèces différentes ont été plantés sur 158 parcelles du projet Life+. Le Parc national de La Réunion a retenu plusieurs paramètres pour le suivi de ces plantations : survie, croissance, et diversité spécifique des plants. Ce suivi devait permettre de répondre à certaines questions relatives aux effets de différents facteurs environnementaux et modalités de gestion (altitude, densité de plantation, mise en place d'hydrorétenteurs etc.) sur les paramètres retenus. Or, de nombreux facteurs confondants parmi ces modalités empêchent toute possibilité de traiter ces questions. Nous livrons dans ce document un diagnostic basé sur l'état des plantations après projet, puis proposons un plan d'échantillonnage visant à mesurer une efficacité globale du projet. Il consiste à suivre 35 placettes au sein desquelles seront effectuées (i) des comptages des différentes espèces pour estimer la diversité spécifique et la mortalité, (ii) des mesures de hauteur et de diamètre de houppier de plus de 700 plants de 15 espèces d'intérêt pour estimer leur croissance. Nous précisons par ailleurs les techniques de collecte de données sur le terrain afin de prévenir tout risque d'introduction de biais observateurs sur le moyen-long terme. L'élaboration de ce protocole s'inscrit dans le cadre d'une coopération entre l'Office Français de la Biodiversité et le Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive. Cette coopération lancée en 2018 vise à mettre en place un appui méthodologique et statistique pour un transfert continu de compétences, de savoirs, de méthodes, vers les gestionnaires des parcs nationaux et des autres aires protégées.
Auteurs du document :
COUTURIER T., PROLHAC E., CAZAL E., PRIOR J., JAILLOUX A., BESNARD A., CEFE, PARC NATIONAL REUNION, OFB, FLORES O., UNIVERSITE DE LA REUNION, BUISSON E., INSTITUT MEDITERRANEEN DE BIODIVERSITE ET D'ECOLOGIE, LIFE, REGION LA REUNION, CONSERVATOIRE DU LITTORAL, ESPACES NATURELS SENSIBLES LA REUNION
Diffuseur des métadonnées :
Office français de la biodiversité
Mots clés :
PARC NATIONAL, REHABILITATION, CROISSANCE, MORTALITE, PARC NATIONAL REUNION, LA REUNION, RESTAURATION ECOLOGIQUE, FORET SECHE, PLANTES INDIGENES, ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES, PROTOCOLE
Thème (issu du Text Mining) :
MILIEU NATUREL, AMENAGEMENT DU TERRITOIRE - PAYSAGE
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