Après un été peu arrosé, ce mois de septembre a été marqué par le retour de la pluie sur une grande partie du territoire. Les passages pluvieux ont été plus fréquents que la normale de la Bretagne aux frontières du Nord et à un large quart nord-est avec généralement 10 à 15etnbsp;jours de pluie. Ils ont été plus conformes à la saison sur les régions méridionales, voire moins nombreux que la normale par endroits, notamment de la Gironde à la Corrèze ainsi que sur le nord de l’île de Beauté. Des épisodes pluvio-orageux intenses se sont produits du Languedoc aux Cévennes du 6 au 7, du 13 au 14 et du 23 au 24. Des précipitations remarquablement abondantes ont également concerné l’extrême nord le 23 puis le Pays basque en fin de mois. Les cumuls mensuels, généralement excédentaires sur la moitié nord du pays, ont été plus hétérogènes au Sud, supérieurs à la normale par endroits mais souvent proches des valeurs de saison, voire localement déficitaires de plus de 25etnbsp;%. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire* de près de 15etnbsp;%.
Les températures ont été très contrastées. Encore très chaudes durant la première quinzaine avec un pic de chaleur du 12 au 14, elles ont ensuite nettement fraîchi sur l’ensemble du pays, notamment du 17 au 21 ainsi qu’en toute fin de mois avec quelques chutes de neige à haute altitude sur le relief des Alpes et des Pyrénées.
Suite aux nombreux passages pluvieux et à la baisse des températures de la deuxième quinzaine, la sécheresse des sols superficiels s’est atténuée sur une grande partie du pays mais est restée sévère par endroits au nord de la Seine, sur la façade atlantique, le pourtour méditerranéen ainsi que le nord et l’est de la Corse.
En septembre, les tendances sont contrastées selon la pluviométrie et la réactivité des nappes. Même si elle ralentit, la vidange se poursuit sur une grande partie du territoire, avec une majorité de nappes en baisse. Les niveaux sont en hausse ou stables uniquement sur les secteurs arrosés abritant des nappes réactives, notamment au sud et à l’est de la France. De nombreuses nappes affichent toujours des niveaux peu satisfaisants, de bas à localement très bas. La situation est particulièrement préoccupante sur les calcaires karstiques de la Provence. L’étiage y est très marqué, avec des niveaux très bas et plusieurs points en assec. Les pluies infiltrées en profondeur ont eu un impact positif principalement sur les nappes du littoral méditerranéen.
Concernant les débits des cours d’eau, bien que la situation ait pu s’améliorer localement, plus de 80etnbsp;% des stations présentent toujours des débits d’étiage inférieurs à la médiane. À l’image du mois précédent, les situations les moins favorables sont localisées le long du couloir Rhodanien ainsi qu’en Bretagne et Pays-de-la-Loire.
Au 12 octobre, 86 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance. À titre de comparaison, 38 départements étaient concernés en 2021 et 55 départements étaient concernés en 2020.