Impact des ouragans tropicaux sur la structure et la dynamique forestière dans les mangroves des Antilles : le cas de la Guadeloupe
L’impact du cyclone Hugo, en 1989, sur la végétation de la mangrove du Grand Cul-de-sac Marin (Guadeloupe, Antilles françaises) a été estimé dans quatre peuplements à l’aide de descripteurs qualitatifs, pour évaluer les dégâts architecturaux, et de descripteurs quantitatifs (densité, surface terrière et biomasse). Les peuplements dominés par le palétuvier rouge, Rhizophora mangle L., ont été les plus sévèrement touchés (jusqu’à 86 % de perte de biomasse), alors que ceux dominés par le palétuvier noir, Avicennia germinans [L.] Stearn, ont subi moins de dégâts malgré une assez forte mortalité différée. Huit ans après le passage du cyclone, la forêt avait retrouvé en moyenne les deux tiers de sa surface terrière initiale. Contrairement aux autres espèces de palétuviers qui reconstituent le couvert forestier principalement par réitération des axes traumatisés, le palétuvier rouge possède une stratégie de régénération fondée sur le recrutement des plantules préétablies. Tout en se révélant globalement très efficace, cette stratégie se trouve contrariée dans certaines localisations côtières. L’action récurrente des cyclones ne semble pas influencer la répartition des espèces et l’organisation générale des peuplements de la mangrove, mais elle tend à maintenir les peuplements très en deçà de leurs potentialités de croissance.
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